Vieux Garçon est né dans la tête de Helmut, chanteur-fondateur de la Maison Tellier, après avoir vu Old Boy, stupéfiant film coréen des années 00 qui l’avait bouleversé, et qu’il s’était promis de citer d’une manière ou d’une autre, un jour ou l’autre. Tel le héros du film, il se retrouve du jour au lendemain en liberté, sans chercher à comprendre, sans se demander pourquoi, sans mettre des mots sur ces années passées entre quatre murs. L’urgence est de réapprendre à vivre seul, sans assistance. Vieux Garçon, c’est l’escapade en solitaire, l’école buissonnière d’un dernier communiant, loin de la horde et de ses congénères, pour le temps d’un concert, d’une tournée, d’une chanson. Tout est à portée de ses mains. Vieux Garçon est en train de naître, voici son faire-part, et il veut le faire sous les yeux du public, il veut retrouver l’ivresse des sentiers empruntés seul par une nuit d’été, une guitare et une boîte à rythmes pour seul bagage. Il veut retrouver le goût des premiers émois sur scène, le trac et la joie immenses que des centaines de shows en meute ont parfois émoussés. Il veut réinventer un monde et une musique devenus trop prévisibles, trop encadrés. Vieux Garçon, c’est l’histoire de celui qui ne sait pas comment faire dans un monde qui vieillit trop vite, quand lui porte encore ses illusions de jeunesse. C’est une expérience en temps réel, celle d’un homme qui se construit, un artiste qui se crée, en choisissant pour une durée indéterminée de marcher seul. Sans doute, il y aura un album, un jour. Pour l’heure, il y a des envies subites, des chansons dans le désordre, une voix singulière et un garçon qui se demande, encore et toujours, ce qu’il voudra faire quand il sera grand.